Cour Suprême du Cameroun
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Chambre Civile et Commerciale
AFFAIRE:
Procureur Général près la Cour suprême
C/
Bongam Isa, CDC
ARRET N°27/CC DU 12 DECEMBRE 1996
LA COUR,
Vu le mémoire ampliatif déposé le 18 novembre 1996 par le Procureur Général près la Cour suprême, sur ordre du Ministre de la justice, Garde des Sceaux, objet de sa lettre n°499/111 175/DAJS du 23 octobre 1996 ;
Sur le premier moyen de cassation pris de la violation de la loi, violation de l'article 3 (1) (b) de la loi n°92/008 du 14 août 1992 relative à l'exécution des décisions de justice, ainsi développé :
«Attendu que l'article 3 (1) (b) de la loi n°92/008 du 14 août 1992 susvisée dispose qu'en matière de réparation de dommages résultant d'une atteinte à l'intégrité physique d'une personne, le tribunal saisi peut ordonner l'exécution provisoire d'une décision contradictoire ;
«Attendu que dans le cas d'espèce il n'est nullement question de l'intégrité physique d'une personne ;
«Que dès lors les dispositions susvisées sont inapplicables et l'ordonnance entreprise mérite cassation » ;
Attendu que l'article 4 de la loi visée au moyen dispose : «Lorsque l'exécution provisoire a été ordonnée en dehors des cas prévus à l'article 3 ci-dessus, la partie qui succombe peut, par simple requête adressée au Président de la Cour d'Appel, obtenir des défenses à l'exécution provisoire de la décision» ;
Attendu qu'il résulte de ce texte que, contrairement aux allégations du moyen, il n'est pas interdit au juge d'instance d'ordonner l'exécution provisoire en dehors des cas prévus à l'article 3 ;
Que dès lors, le juge d'appel a également la faculté d'accorder ou non les défenses à exécution ;
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