Journal officiel du Sénégal

DECRET n° 2004-426 du 14 Avril 2004 portant création du Fonds national de Promotion de l'Entreprenariat féminin.

RAPPORT DE PRESENTATION

Le Ministère de l'Entreprenariat féminin a en charge la mise en œuvre de la politique définie par le chef de l'Etat en matière de création d'entreprises par les femmes.

Il est ainsi chargé d'aider les femmes entrepreneures ou celles qui veulent le devenir, tant en milieu rural qu'urbain, à créer, développer et gérer des entreprises selon les normes de standard international dans les créneaux de l'économie moderne au Sénégal et en Afrique.

Cette attention particulière accordée aux femmes par les pouvoirs publics se justifie, d'une part, par leur forte représentativité (52% de la population totale) et, d'autre part, par leur dynamisme reconnu dans les activités de développement.

En effet, selon les statistiques les plus récentes disponibles au Sénégal, elles représentent 39% de la population active, 70% de la force de travail en milieu rural où elles assurent près de 80% de la production agricole. Elles constituent, par ailleurs, 70% des acteurs du secteur non structuré, environ 15% des effectifs du secteur public et près de 35% des effectifs du secteur privé formel.

Les stratégies d'intervention retenues par le Ministère de l'Entreprenariat féminin pour encadrer cette cible qui rencontre d'énormes difficultés liées à l'information, à la formation et à l'accès au crédit, tournent essentiellement autour de trois axes majeurs, à savoir :

le renforcement des capacités managériales des femmes entrepreneurs, potentielles ou réelles ;

l'appui technique et logistique aux entreprises de femmes ;

le financement des projets porteurs.

La mise en œuvre des ces actions va assurément nécessiter des moyens mais aussi une gestion souple et efficace des ressources publiques qui seront allouées à cet effet. D'où la création du Fonds national de Promotion de l'Entreprenariat féminin.

Ce fond va couvrir les 11 régions du pays. Mais, une discrimination positive sera faite en faveur des régions de Ziguinchor et Kolda pour d'avantage aider à leur relance et reconstruction économiques en vue de consolider le processus de paix en Casamance qui est maintenant devenu irréversible.

Idrissa SECK.