Journal officiel du Sénégal
DÉCRET n°201-416 du 31 Mars 2014 portant création de l'Aire marine protégée du Gandoule
RAPPORT DE PRESENTATION
Le Sénégal dispose de plus de 700 km de côté, sur la frange occidentale de l'Océan atlantique. La zone économique exclusive (ZEE) du pas courre une superficie de 200.000 miles marins.
La Stratégie nationale et le Plan national d'action pour la conservation de la biodiversité (MEPN, 2008) du Sénégal ont identifié la conservation de la biodiversité marine et côtière comme une option stratégique à caractère spécifique hautement prioritaire.
Cette stratégie reconnait la pertinence du système des aires protégées en tant que conservation de l'essentiel de la diversité biologique caractéristique des biotopes du territoire qui sont représentés. Mais le réseau des aires protégées concernaient principalement des écosystèmes terrestres : et si des efforts similaires ne sont pas consentis pour créer des aires protégées en milieu marin et côtier, les processus actuels de dégradation de la biodiversité risque d'atteindre des seuils d'irréversibilité.
Lors du Ve Congrès mondial sur les parcs nationaux (Durban, 2009), le constat était établi que le système mondial des aires protégées avait atteint un taux de couverture de 12% des écosystèmes terrestres alors que ce taux était en dessous de 1% pour les écosystèmes marins. Pour contribuer à combler cette lacune, le Sénégal avait pris un engagement qui se concrétisera pour le décret n°2004-1408 du 04 novembre 2004 portant création de cinq (5) Aires marines protégées : Saint Louis, Kayar, Joal Fadiouth, Abéné et Bamboung.
Avec la nouvelle alternance politique survenue le 25 mars 2012 au Sénégal, les autorités ont créé la direction des Aires marines communautaires protégées. La création de cette nouvelle Direction, logée au Ministère de l'Environnement et du Développement Durable et essentiellement dédiée à la conservation des ressources marines et côtières, est une manifestation sans équivoque de la détermination des nouvelles autorités à réaliser les objectifs assignés à chaque pays par la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (Nagoya, 2010) de porter le taux de couverture des Aires marines protégées à 10% d'ici 2020, contre 17% pour les écosystèmes terrestres.
Cet engagement de la communauté internationale de renforcer les réseaux nationaux régionaux et mondiaux des Aires marines protégées a été réaffirmé avec force dans la déclaration ministérielle dite d'Ajaccio, adoptée lors du 3e Congrès international des Aires marines protégées (IMPAC3) qui s'est tenu à Marseille du 21 au 25 octobre 2013. Compte tenu de l'importance du secteur de la pêche dans l'économie nationale et aussi des conséquences sociales pouvant naitre des processus de dégradation des pêcheries, le Sénégal a ainsi fait siens les objectifs de la communauté internationale de protéger tous les écosystèmes marins littoraux, sous juridiction nationale, qui mériteraient de l'être.
La création de l'Aire marine protégée du Gandoule s'inscrit dans ce cadre et répond à une demande de la population de la Communauté rurale de Djirnda.
Tette l'économie du présent projet de décret.
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