RAPPORT DE PRESENTATION

Le Sénégal dispose de 718 km de côte, sur la frange orientale de l'Océan Atlantique. La Zone Economique Exclusive (ME) du pays couvre une superficie de 200 miles marins.

La Stratégie nationale et le Plan national d'actions pour la conservation de la biodiversité (MEPN, 1998) du Sénégal ont identifié la conservation de la biodiversité marine et côtière comme une option stratégique à caractère spécifique hautement prioritaire.

Cette stratégie reconnait la pertinence du système des aires protégées en tant que conservatoire de l'essentiel de la diversité biologique caractéristique des biotopes du territoire national. Mais le réseau des aires protégées concernait principalement des écosystèmes terrestres.

Lors du Congrès Mondial sur les Parcs nationaux (Durban, 2003), le constat était établi que le système mondial des aires protégées avait atteint un taux de couverture de 12% des écosystèmes terrestres ; alors que ce taux était en dessous de 0,6% pour les écosystèmes marins. Pour contribuer à combler cette lacune, le Sénégal avait pris un engagement qui se concrétisera par le décret n°20041408 du 04 novembre 2004 portant création de cinq (5) Aires Marines Protégées : Saint-Louis, Kayar, Joal-Fadiouth, Aliéné et Batnboung.

En 2012, est créée la Direction des Aires Marines Communautaires Protégées (DAMCP), sous la tutelle du Ministère de l'Environnement et du Développement durable. La DAMCP est essentiellement vouée à la conservation à long terme des ressources marines et côtières ; ce qui traduit par ailleurs une détermination des pouvoirs publies à réaliser des objectifs assignés à chaque pays par la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (Nagoya, 2010) de porter le taux de couverture des aires marines protégées à 10% de la Zone Economique Exclusive d'ici à 2020, contre 17% pour les écosystèmes terrestres.

Aussi, compte tenu de la contribution des ressources de la mer dans l'économie nationale mais également des conséquences sociales résultantes des processus de dégradation de nos pêcheries, le Sénégal a fait siens les objectifs de la Communauté internationale de protéger des échantillons représentatifs de tous les écosystèmes marins et littoraux, sous la juridiction nationale.

Les populations tributaires des ressources marines et côtières ont multiplié les initiatives allant dans le sens d'une préservation des bases de productivité de leurs économies locales. C'est dans ce contexte que les Collectivités locales de Niamone, Coulaban et Ouonck, dans le Département de Bignona ont sollicité les services du Ministère de l'Environnement et du Développement durable, pour la mise en place d'une Aire marine protégée dite « NiamoneKalounayes ».

La Direction des Aires Marines Communautaires Protégées, par une démarche participative et itérative a piloté le processus d'élaboration du plan d'aménagement et de gestion de l'Aire marine protégée de Niamone-Kalounayes, qui a été validé pendant la période du 29 au 30 avril 2015, à Bignona.