Journal officiel du Sénégal
DECRET n° 2010-707 du 10 Juin 2010 portant organisation et fixant les règles de fonctionnement du Centre de Formation judiciaire (CFJ).
RAPPORT DE PRESENTATION
La création du Centre de Formation judiciaire par le décret n° 95-20 du 6 janvier 1995 répondait à un souci d'assurer une meilleure qualité des formations dispensées aux auditeurs de justice et élèves greffiers, jusqu'alors assurée par l'Ecole nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM).
Cette volonté s'est traduite par une option résolue en faveur d'une formation qui liait la théorie à la pratique judiciaire.
Le Centre de Formation judiciaire était également destiné à être un instrument privilégié de coopération internationale, de même qu'il était appelé à être au service de la formation continue et du perfectionnement professionnel de tous les acteurs de la vie judiciaire du Sénégal.
Il faut cependant reconnaître qu'après environ plus d'une décennie de fonctionnement, le cadre établi par le décret n° 95-20 du 06 janvier 1995 portant création et organisation du Centre de Formation Judiciaire ne permet plus de relever tous les défis posés par la formation des professionnels de la justice.
En effet, même si le CFJ fonctionne de manière satisfaisante et a fait face jusqu'à présent aux besoins de la Justice en matière de formation initiale et continue pour les corps des magistrats et greffiers, il y a lieu de faire observer que ses capacités d'intervention méritent d'être renforcées.
Il est dès lors souhaitable d'envisager de le doter de nouveaux moyens juridiques, matériels et financiers lui permettant de mieux répondre aux besoins en formation des acteurs du système judiciaire, dans le contexte actuel marqué par la mise en œuvre du Programme sectoriel Justice.
Ainsi, à côté des formations classiques dispensées aux magistrats et greffiers, sont apparus des besoins nouveaux de formations destinées aux futurs administrateurs des greffes, inspecteurs de l'Education surveillée et de la Protection sociale, aux éducateurs spécialisés ainsi qu'aux interprètes judiciaires.
Les actes uniformes de l'OHADA, confèrent aux chefs de greffe des compétences nouvelles en leur octroyant un statut de technicien de la procédure qui nécessite de leur part des connaissances approfondies en matière processuelle.
Souleymane Ndéné NDIAYE.
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