Journal officiel du Sénégal
DECRET n° 2004-822 du 01 Juillet 2004 portant création et fixant les règles d'organisation et de fonctionnement de l'Agence nationale pour la Relance des Activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC).
RAPPORT DE PRESENTATION
Pour mettre un terme à la longue période d'obstacles, de rendez-vous manqués et d'initiatives infructueuses ainsi qu'au foisonnement de centres d'intérêt et/ou de décision, le Chef de l'Etat a pris l'engagement de consacrer des moyens exceptionnels pour assurer le développement durable et intégré de la Casamance retardé par deux décennies de crise.
Depuis le mois de mai 2003, le Gouvernement du Sénégal est en effet disposé à investir dans la reconstruction sociale et économique de ladite région naturelle en dépit de violences sporadiques.
Avec l'appui des partenaires au développement, l'Etat ambitionne donc de mettre en œuvre une stratégie globale de réhabilitation post-crise articulée autour des actions ci-après :
assurer la coordination des activités de reconstruction en Casamance ;
démobiliser et réinsérer les combattants et leurs familles ;
piloter la dépollution des zones infestées ;
assurer la réintégration sociale et économique des combattants et de leurs familles, et celles des autres réfugiés et personnes déplacées ;
reconstruire ou réhabiliter les infrastructures sociales et économiques publiques majeures en Casamance dans trois secteurs principaux : le transport, la santé, l'éducation ;
élaborer un programme de développement à long terme visant à élever le niveau de développement de la Casamance à la moyenne des autres régions du Sénégal tout en traitant les causes initiales du conflit.
La globalité et la diversité des actions à mener requièrent la mise en place d'une entité nouvelle dotée d'une autonomie administrative et financière.
Le Gouvernement de la République a donc décidé de traduire cette volonté politique par la création d'une Agence nationale pour la Relance des Activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), qui a pour objectifs majeurs d'assurer une mise en œuvre souple et cohérente des actions de développement et de coordonner les efforts des partenaires intervenant dans les régions de Kolda et de Ziguinchor.
Cette décision participe également de la volonté de jeter les bases d'un développement qui prend en compte les spécificités desdites régions administratives tout en les intégrant dans le schéma d'ensemble d'un développement durable du pays.
Outre les entités à dominante opérationnelle, l'ANRAC est organisée en plusieurs directions et comprend deux organes : le Conseil de Surveillance et le Directeur général dont les pouvoirs et attributions sont clairement spécifiés dans le texte.
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